L’opéra de la lune

Les éditions Gallimard ont eu la bonne idée de rééditer au format poche « L’opéra de la lune » de Jacques Prévert.

Ils sont nombreux les enfants des années cinquante à se rappeler ce livre. Il s’agit d’une reproduction à l’identique de la première édition publiée en 1953 par la Guilde du Livre, ainsi qu’une partition de la « Chanson dans la lune ». Il faut absolument avoir cet ouvrage chez soi ou courir l’emprunter dans une bibliothèque.

Et pourquoi vous dites que je suis dans la lune ? 
Par ici on ne dit pas qu’on est est dans la terre !
Personne n’est jamais dans la terre
sauf les mineurs qui tirent pour les autres les marrons du feu de l’Hiver.

Un petit garçon orphelin s’invente pour s’endormir des fééries lunaires, d’une originalité absolue. Le texte à la fois poétique et narratif, triste et drôle, et les illustrations de Jacqueline Duhême sont un régal absolu.  La rêverie n’en exclut pas un regard de la plus grande clairvoyance sur le monde et la société, à travers les yeux du personnage principal.

Je revois papa et maman.
– Mais comment peux-tu les revoir puisque tu ne les as jamais vus ? 
Tout de suite, je les ai reconnus.

 L’image est aussi importante que le texte dans ce récit qui oppose le gris de la ville contemporaine aux couleurs flamboyantes d’une lune fantasmatique, pays de joie et de danse. Un grand classique, à placer juste à côté du « Petit Prince » de Saint-Exupéry afin que ces deux enfants puissent mutuellement se rencontrer et s’apprivoiser.

Plus d’informations sur le site de l’éditeur